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Mieux respirer
Solutions chirurgicales pour améliorer la respiration nasale et réduire le ronflement
La respiration nasale est essentielle à notre bien-être. Malheureusement, des troubles comme la déviation de la cloison nasale, la fermeture de la valve nasale externe (narine) ou interne (tiers moyen) ou l’hypertrophie des cornets peuvent l’entraver. Actuellement, des solutions chirurgicales existent pour traiter ces problématiques. La septoplastie, la plastie de la valve nasale et la turbinoplastie permettent de corriger ces problèmes, afin d’améliorer la qualité respiratoire et dans certains cas de réduire le ronflement. Nous allons décrire succinctement ces chirurgies, qui peuvent être associées à une rhinoplastie (on parlera alors de rhinoseptoplastie).
Obstruction nasale : causes
Plusieurs problèmes respiratoires peuvent être améliorés avec un geste chirurgical fonctionnel. Voici les principales causes qui peuvent amener à envisager une intervention :
1. Déviation de la Cloison Nasale
Une cloison nasale déviée est une cause très fréquente d’obstruction nasale. Elle peut se développer avec la croissance ou résulter d’un traumatisme. Elle peut :
- Provoquer une obstruction unilatérale ou bilatérale, entraînant une respiration difficile en inspiration et parfois en expiration.
- Forcer les patients à respirer par la bouche la nuit, ce qui perturbe le sommeil et assèche la gorge.
- Déclencher dans certaines conditions des réveils la nuit, et des apnées. Un ronflement peut alors être associé.
2. Hypertrophie des Cornets
Les cornets nasaux jouent un rôle dans la filtration, le réchauffement et l’humidification de l’air. Lorsqu’ils sont trop volumineux, ils peuvent bloquer le passage de l’air. Cela peut mener à :
- Une sensation de congestion persistante, non soulagée par les traitements médicamenteux classiques. Un écoulement et des éternuements sont souvent associés, ce qui peut provoquer à un inconfort nasal.
- Une exacerbation des symptômes allergiques, augmentant la gêne respiratoire.
- Une perturbation nette du sommeil, car l’obstruction s’aggrave alors souvent en position allongée, et peut participer à un ronflement ou un syndrome d’apnées du sommeil
3. Fermeture/Incompétence de la valve nasale interne et/ou externe
Une fosse nasale peut être le siège de fermetures anatomiques à l’intérieur, sans que la cloison en soit à l’origine, que ce soit avant ou dans les suites d’une première chirurgie :
- La valve nasale interne fait intervenir les cartilage du tiers moyen du nez. Si leur raccordement à la cloison nasale est trop fermé, ou encore si leur consistance n’est pas assez rigide, ils peuvent alors être le siège d’un inconfort permanent à la respiration. Ils s’associent aussi aux cornets inférieurs pour réguler l’entrée de l’air dans cette zone.
- La valve nasale externe fait intervenir les cartilages de la pointe du nez, ainsi que la narine. Leur faiblesse peut être à l’origine de fermeture à la moindre inspiration.
Pourquoi une chirurgie fonctionnelle du nez ?
La chirurgie fonctionnelle cible la structure interne pour optimiser la respiration et prévenir les complications respiratoires d’une rhinoplastie. Elle peut être associée à une rhinoplastie, on parle alors de rhinoseptoplastie.
En rectifiant la cloison nasale déviée ou encore en réduisant l’hypertrophie des cornets ou en renforçant la valve nasale, l’intervention permet :
- Un meilleur passage de l'air, réduisant l'effort nécessaire pour respirer.
- Un sommeil de meilleure qualité, en diminuant les ronflements et les pauses respiratoires nocturnes.
En corrigeant ces anomalies, on peut prévenir des problèmes à long terme, tels que :
- L'obstruction nasale secondaire à une rhinoplastie, liée le plus souvent à une incompétence de la valve nasale ou une déviation septale résiduelle ou séquellaire.
- La réduction des risques de complications cardiovasculaires, souvent associées à l'apnée du sommeil.
Contrairement aux traitements temporaires (sprays ou décongestionnants), la rhinoplastie fonctionnelle permet le plus souvent :
- Un soulagement permanent des problèmes respiratoires.
- Une amélioration notable de la qualité de vie, sans dépendance aux médicaments ou aux traitements de courte durée.
Les types d'intervention
1. La septoplastie : redresser la cloison nasale
La septoplastie constitue une intervention chirurgicale ciblée visant à corriger la déviation de la cloison nasale. Cette opération s’effectue sous anesthésie générale et dure habituellement entre 30 minutes et 1 heure. Le chirurgien ORL accède le plus souvent à la cloison par l’intérieur des narines, sans laisser de cicatrice externe visible.
Il procède ensuite au remodelage du cartilage et de l’os dévié pour rétablir un alignement optimal. Cette rectification améliore le flux d’air dans les deux fosses nasales, facilitant ainsi la respiration et permet parfois de réduire les ronflements nocturnes.
Dans certains cas, la déformation est très importante et nécessite de remodeler la cloison sur table chirurgicale. On parle alors de septoplastie extracorporelle. Cette chirurgie peut parfois nécessiter une voie d’abord externe, et est souvent associée à une rhinoplastie.
La septoplastie s’avère parfois bénéfique pour les patients souffrant d’apnée du sommeil liée à une obstruction nasale.
Déroulement et suites de la septoplastie
La durée d’hospitalisation pour une septoplastie varie généralement entre 24 et 72 heures. Des attelles septales sont placées dans le nez pour stabiliser la cloison. Elles seront enlevées entre le 3ème et le 7ème jour. Dans certains cas, elle ne sera pas nécessaire, et seul un point résorbante sera alors mis en place.
En cas de saignement important, des mèches peuvent être mises en place. Cette situation est assez rare.
Les patients peuvent ressentir un inconfort et une congestion nasale pendant quelques jours. Des lavages au sérum physiologique sont recommandés pour faciliter la cicatrisation.
La reprise des activités normales s’effectue progressivement sur 1 à 2 semaines. Le sport et les efforts physiques intenses sont à éviter pendant environ un mois.
Un suivi médical régulier permet d’évaluer la guérison et d’ajuster les soins si nécessaire. L’amélioration de la respiration devient perceptible après quelques semaines, une fois l’œdème résorbé.
2. Plastie de la valve nasale
La plastie de la valve nasale vise à corriger le collapsus nasal à l’inspiration, un problème où les narines se referment excessivement lors de l’inspiration. Cette technique chirurgicale consiste à renforcer les structures cartilagineuses des ailes du nez et/ou du tiers moyen du nez.
Le praticien peut utiliser différentes approches :
- Insertion de greffons cartilagineux
- Sutures de suspension
- Implants synthétiques biodégradables
Ces méthodes permettent d’élargir l’ouverture des narines et de stabiliser la valve nasale. Les patients bénéficient ainsi d’un flux d’air optimisé, facilitant la respiration par le nez. Cette procédure s’avère particulièrement bénéfique pour les sportifs et les personnes ayant eu une chirurgie antérieure, mais est adaptée également à de nombreux patients ayant une obstruction nasale. Elle est souvent associée à une septoplastie.
3 . Turbinoplastie : traiter l’hypertrophie des cornets
La turbinoplastie représente une solution chirurgicale pour réduire le volume des cornets nasaux hypertrophiés. Cette intervention cible spécifiquement la muqueuse des cornets inférieurs, responsable de l’obstruction nasale chronique.
Réalisée sous anesthésie locale ou générale, la turbinoplastie dure entre 15 et 30 minutes. Les chirurgiens du cabinet utilisent la radiofréquence qui est une technologie moderne et validée pour réduire le volume de la muqueuse sans la léser.
Il n’est actuellement plus recommandé de réaliser une turbinectomie.
Les bénéfices incluent :
- Une amélioration significative de la respiration nasale et tout particulièrement en position allongée
- Une diminution des ronflements nocturnes
- Un soulagement des symptômes de rhinite, et notamment allergiques
La récupération post-opératoire s’étend sur plusieurs semaines, avec un retour progressif à la normale de la respiration. La cicatrisation peut être à l’origine de croûtes dans le nez, ce qui est normal. Les patients constatent une nette amélioration de leur qualité de vie respiratoire dans les semaines suivant l’intervention.
Petit point sur la turbinoplastie par radiofréquence
La radiofréquence constitue une méthode de pointe pour la turbinoplastie. Cette technique minimalement invasive réduit le volume des cornets nasaux sans provoquer de perte de tissu.
Le procédé par radiofréquence utilise des ondes électromagnétiques pour chauffer le tissu sous-muqueux, provoquant sa rétraction.
Cette approche présente plusieurs atouts :
- Durée d’intervention réduite (10-20 minutes)
- Récupération plus rapide
- Préservation de la fonction mucociliaire : drainage du mucus et des sécrétions
4 . Et les autres techniques?
Il existe d’autres méthodes pour améliorer la fonction respiratoire dont :
- l’infiltration d’acide hyaluronique, qui peut, en soutenant la valve nasale, apporter un résultat sans chirurgie sous anesthésie
- l’implant chirurgical de valve, qui peut se poser sous anesthésie locale, procédure simple et qui peut être une solution alternative à la chirurgie
Quand consulter?
Il est recommandé de consulter un praticien qualifié en cas de gêne respiratoire persistante malgré des traitements médicaux. Les signes justifiant un avis chirurgical incluent :
- Une respiration par la bouche chronique
- Des ronflements sonores gênant le sommeil de votre partenaire ou perturbant le sommeil
- Des épisodes fréquents de sinusites ou rhinites
Des maux de tête récurrents ou une fatigue la journée inexpliquée peuvent également nécessiter une consultation. Un examen ORL approfondi, incluant une endoscopie nasale et éventuellement un scanner des sinus, sera effectué pour évaluer la nécessité d’une intervention. La décision d’opérer repose sur l’impact des troubles sur votre qualité de vie et l’efficacité limitée des traitements conservateurs.
Prise en charge et coût des interventions
Les interventions fonctionnelles comme la septoplastie ou la plastie de la valve nasale interne sont habituellement prises en charge en grande partie par l’Assurance Maladie et par les mutuelles. Les honoraires varient selon l’intervention proposée.